Assemblée nationale : session fructueuse selon la majorité, mitigée pour l’opposition

Ouverture de la session parlementaire ordinaire le 15/03/2014 au palais du peuple de Kinshasa, par le président de l’Assemblée nationale congolais, Aubin Minaku. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’assemblée nationale a clôturé dimanche 15 juin la session de mars. Une session fructueuse avec le vote de quatorze lois, a estimé le président de cette institution, Aubin Minaku, dans son discours de clôture. Par contre, Eve Bazaiba, député nationale de l’opposition a déploré un contrôle parlementaire pas assez consistant.

Aubin Minaku s’est facilité du travail abattu. Il a notamment cité le vote du projet de loi sur le code des assurances et la proposition de loi portant régime général des hydrocarbures.

Il a cependant souligné que plusieurs défis restent à relever. Il a insisté sur les priorités inscrites au calendrier de la prochaine session qui sera ordinaire ou extraordinaire :

«  Nous examinerons notamment en priorité, le projet de loi organique portant fixation des limites des provinces et de la ville de Kinshasa, la priorité sera aussi accordée à l’examen du projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales, et enfin notre attention sera accordée à l’examen du projet de loi portant reddition des comptes du budget du pouvoir central pour l’exercice 2013 ».

Lire: RDC: vers une session extraordinaire du Parlement pour réviser la constitution ?

La député de la majorité présidentielle, Adèle Kayinda a aussi évoqué à l’actif de l’Assemblée nationale l’entérinement, samedi 14 juin, de trois membres de la cour constitutionnelle.

Aubin Minaku a aussi annoncé la mise en place dans les prochains jours d’un comité de suivi de ses recommandations au gouvernement.

Pour Eve Bazaiba, cela prouve que les recommandations du parlement aux institutions,  notamment au Gouvernement ne sont pas suivies.

Les députés de l’opposition dressent par ailleurs un bilan mitigé de la session parlementaire qui vient de se clôturer, surtout en ce qui concerne le contrôle parlementaire car, selon elle, si les recommandations ne sont pas appliquées donc le contrôle pose un problème :

« Le travail, nous l’avons abattu comme il se doit du point de vue législatif c’est positif, mais du point de vue contrôle parlementaire, il se pose quand même un problème régulier. Le parlement, ce n’est pas seulement la fonction de légiférer mais c’est plus la fonction du contrôle de l’action du gouvernement. Il faudrait aussi que les amis de la majorité sachent que même si on est de la majorité le plus important c’est le pays ».

Les députés des deux tendances politiques n’ont pas montré d’intérêt particulier quant au nouveau gouvernement dont la formation se fait attendre depuis son annonce par le président de la République en octobre 2013.

« D’abord je ne suis pas intéressée par ce gouvernement. Ceux qui attendent l’attendent mais lorsqu’on est parlementaire, le plus important est d’abord de voir ce qui est là. Le gouvernement, ça c’est des questions politiques au niveau du groupe de la majorité », pense Eve Bazaiba.

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