La coordination provinciale de la société civile de l’Equateur a organisée une marche « préliminaire » samedi 14 juin pour protester contre la relocalisation des rebelles rwandais FDLR qui déposent les armes au Nord-Kivu. Le gouvernement congolais planifie de regrouper les ex-FDLR qui ne désirent pas rentrer dans leurs pays dans un camp militaire à Irebu avant leur transfert dans le centre d’instruction des Forces armées de la RDC à Irebu, dans le Territoire de Bikoro (Equateur).
Pour le coordonnateur provincial de la société civile de l’Equateur, Torro Mbangi, ces rebelles devraient être rapatriés dans leur pays d’origine ou aller en prison, « au regard des crimes, viols des femmes, pillages et autres atrocités qu’ils ont commis contre les compatriotes de l’Est du pays ».
« Nous avons marché pour manifester notre ras-le-bol contre cette décision. Nous avons fait des analyses pour déduire que ces gens sont des violeurs, des pilleurs, et nous ne pouvons pas accepter qu’ils viennent dans notre milieu », a-t-il ajouté.
A l’issue de cette marche pacifique dite préliminaire et qui a mobilisé une centaine de manifestants, la coordination de la société civile de l’Equateur a déposé son mémorandum à la Monusco à Mbandaka, au gouvernorat de province et à l’Assemblée provinciale de l’Equateur, pour que ces institutions soient saisies de leur position sur la question de relocalisation des rebelles rwandais des FDLR.
Les députés nationaux originaires de l’Equateur s’étaient aussi insurgé contre cette décision, estimant que cette province était déjà confrontée à plusieurs autres problèmes d’ordre sécuritaires.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- RDC : Martin Kobler appelle les combattants des FDLR à se rendre sans délai
- La Monusco ne croit pas les déclarations d’intention des FDLR et les appelle à se rendre
- Nord-Kivu: reddition de 100 rebelles des FDLR Foka à Kateku