Cinq mois après l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, l’ONG Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) plaide pour la comparution des présumés auteurs ou complices de cet acte devant les juges. L’ONG a regretté dimanche 1er juin à Beni que le procès traine tant à débuter alors que 15 suspects dans cette affaire sont déjà détenus à l’auditorat militaire de garnison de Beni.
Mamadou Ndala avait été tué le 2 janvier dernier dans une embuscade tendue par des hommes armés non loin de l’aéroport de Beni. L’enquête en cours devrait permettre de révéler leurs identités et les mobiles de ce crime.
Parmi les 15 suspects aux arrêts figurent 14 militaires et un civil. Deux gardes du corps du colonel Mamadou Ndala et quatre officiers miliciens militaires sont au nombre des militaires arrêtés.
Certains responsables militaires du premier secteur de l’armée à Beni et de l’opération Sokola, menée contre les groupes armés, ont été entendus dans le cadre de l’enquête sur cette affaire.
Sollicité par Radio Okapi, le général-major Timothée Munkutu, premier avocat général militaire de la République et enquêteur principal dans cette affaire s’est réservé de tout commentaire.
En mars dernier, l’Asadho avait également demandé l’accélération de l’instruction judiciaire du dossier sur cet assassinat. Cette organisation avait exprimé en même temps sa crainte sur l’indépendance de la justice dans les enquêtes, évoquant l’absence de communication des autorités pour fixer l’opinion sur l’évolution de l’enquête et de la procédure judiciaire.
Le colonel Mamadou Ndala était perçu dans l’opinion publique congolaise comme le tombeur du M23, une rébellion défaite en novembre 2013 dans l’est de la RDC grâce à l’action conjuguée de l’armée congolaise et des casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco).
Lire aussi sur radiookapi.net: