Nord-Kivu: 1 400 FDLR attendus pour leur reddition

Des rebelles des FDLR dans la forêt de Pinga, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le 6 février 2009

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a annoncé vendredi 30 mai que 1 400 rebelles FDLR et leurs dépendants, environ 5 000 personnes au total basées dans les deux Kivu, seront concernés par le processus de reddition. Ce processus a été lancé le même jour à Kaseku au Nord-Kivu où cent rebelles rwandais se sont rendus en présence de plusieurs personnalités de la communauté nationale et internationale.

Julien Paluku précise que ces combattants sont reçus au centre de reddition de Buleusa. Ils seront ensuite acheminés à un centre de regroupement à Walikale-centre avant de poursuivre le processus de démobilisation et désarmement.

« Ils arrivent à Buleusa pour se rendre avec armes et le gouvernement vient les regrouper maintenant à Walikale. Et tout cela doit se passer dans les 10 jours à dater du jour d’annonce de la reddition », indique le gouverneur du Nord-Kivu.

Après le centre de regroupement, ces FDLR devraient être envoyés dans un site de « relocalisation provisoire » dans l’Ouest du pays.

Interrogé sur les raisons d’une relocalisation de ces combattants dans cette partie du pays, Julien Paluku explique :

« De par l’expérience dans cette région des Grands Lacs, si on regroupe les combattants à Lubero, Walikale ou Masisi, ça peut susciter encore des réactions pour dire : on est en train de réorganiser les FDLR pour attaquer les voisins. Voilà pourquoi on les regroupe à Walikale et dans les 15 jours, à dater d’aujourd’hui, on commence la relocalisation de ces gens. »

Le gouverneur du Nord-Kivu affirme que le lieu de relocalisation de ces FDLR est déjà identifié. Mais il ne l’a pas révélé.

Le président de ces rebelles qui se sont rendus vendredi a déclaré que ce geste traduisait leur volonté  de voir tous les peuples et tous les Etats de la région vivre en paix.

Les FDLR souhaitent que la communauté internationale obtienne de Kigali la tenue d’un dialogue inter rwandais inclusif et sincère. Le gouvernement rwandais a toujours refusé de discuter avec ces combattants. Ces derniers demandent aussi que soit levé l’embargo qui pèse sur plusieurs de leurs dirigeants.

Au début de cette année, les FDLR ont annoncé avoir mis fin à leur lutte armée depuis le 30 décembre 2013.

Lire à ce sujet: La fin des FDLR permettra d’accélérer le retour à la paix dans les Grands Lacs, estime Lambert Mende

Après la défaite du M23 en novembre 2013, la Monusco avait fait de la lutte contre les FDLR leur priorité. Ces rebelles sont présents dans l’Est depuis deux décennies. Ils sont responsables de nombreuses exactions contre les populations civiles.

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