Les infirmiers peuvent réduire la mortalité maternelle et infantile de 30 à 40 % rien que par la sensibilisation. Le président de l’Association nationale des infirmiers du Congo (Anic), Louis Komba l’a déclaré à l’occasion de la journée internationale de l’infirmière, célébrée le 12 mai sous le thème : « les infirmières, une force pour le changement, une source vitale pour la mise en œuvre du cadre d’accélération de la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant ».
L’Anic a demandé aux infirmiers de s’engager à contribuer efficacement dans la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant de moins de cinq ans.
« Il y a des choses qui ne demandent pas nécessairement des moyens. Les gens meurent pour des causes évitables. Si les infirmiers expliquent à la population l’importance du vaccin et des moustiquaires imprégnées, ça peut réduire de 30 à 40% de mortalité maternelle et infantile », a déclaré Louis Komba.
Le président de l’Anic a appelé ses pairs à remplir leurs tâches en toute conscience malgré les difficultés qu’ils rencontrent notamment la modicité ou l’absence de rémunération :
« On a choisi une profession. Si on trouve que ça ne va pas, autant démissionner que faire semblant et continuer d’augmenter le taux de mortalité».
Ordre des infirmiers
A Kisangani, cette journée a été marquée par la clôture de la sensibilisation des infirmiers sur l’accélération du processus de la réduction de la mortalité maternelle et infantile.
Le président du comité des infirmiers en Province Orientale, Jérôme Bonui a plaidé pour la création de l’ordre des infirmiers, seul organe susceptible de les aider à se faire écouter des autorités et de jouir, selon lui, de leurs droits et des avantages, à l’instar de l’ordre des médecins.
« Sans l’ordre, nous sommes considérés comme une association. Les problèmes posés par les infirmiers ne trouvent pas de solution. L’infirmier en RDC est géré par une loi qui date de 1954 ».
Selon Jérôme Bonui, les infirmiers souhaitent aussi que la prime et le salaire soient revus à la hausse, sans compter que la majorité d’entre eux ne sont pas reconnus par le ministère de la Fonction publique et ne sont donc pas payés alors qu’ils travaillent.
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