Le sénateur Jacques Djoli s’insurge contre la suspension des activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur. Dans une déclaration faite dimanche 27 avril à radio Okapi, il estime que cette mesure viole le droit et la constitution de la République démocratique du Congo (RDC).
«Le ministère de l’Intérieur qui semble vouloir jouer à la tutelle dans la province doit rester dans le respect du droit de la Constitution. Les lois de la République doivent être le cadre et la mesure de l’action du gouvernant, et non les humeurs, les considérations politiciennes, tribales », a affirmé Jacques Djoli, depuis Mbandaka où il est en mission de vulgarisation des activités sénatoriales.
Jacques Djoli reconnait « quelques faiblesses » de cet organe délibérant et une crise visible à l’exécutif provincial, et non au niveau de l’assemblée provinciale.
« Cette province aurait pu être dirigée par l’opposition. Mais nous avons dit que puisque nous semblons ne pas sécuriser les uns et les autres, la province est dirigée aujourd’hui par la majorité présidentielle. Le président de l’assemblée provinciale est du PPRD [le parti présidentiel], le gouverneur aussi. Le vice-gouverneur du PDSC », a-t-il ajouté.
Jacques Djoli demande que la majorité prouve en quoi elle est capable de diriger cette province cinq ans après le départ du gouverneur José Makila [Ndlr : membre de l’opposition].
Les activités de l’assemblée provinciale à l’Equateur ont été suspendues mardi dernier par le gouvernement congolais.
Le lendemain, Le député élu de la MP, Henry-Thomas Lokondo s’était dit « surpris par cette décision, qui viole la constitution et la loi sur la libre administration des provinces ».
Dans sa réplique, le porte-parole du gouvernement, Lambert mende, avait affirmé que cette mesure a été prise pour préserver l’ordre public dans cette province.
Face à cette mesure, les députés provinciaux de l’Equateur ont, dans une déclaration lue samedi dernier, plaidé pour la réouverture des activités de leur institution.
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