Katanga: Bahati demande aux entreprises minières de payer les cotisations sociales

Modeste Bahati Lukwebo, ministre congolais de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, lors du lancement des travaux de 38è session ordinaire du Conseil d’administration du Centre régional africain d’administration du travail (Cradat) le 12/03/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre congolais de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Bahati Lukwebo, accuse certaines entreprises minières du Katanga de réaliser des prélèvements sur les salaires de leurs employés sans les verser à la caisse de sécurité sociale. Il estime  que ces entreprises devraient verser plus de dix millions de dollars américains des cotisations à l’Institut national de sécurité sociale (INSS). Le ministre déplore cette attitude des entreprises.

Parmi les entreprises qui ne paient les cotisations pour leurs employés, Bahati Lukwebo cite notamment KCC, Tenke Fungurume mining et Mutanda mining.

« Je ne comprends pas comment on peut dire qu’on n’est en ordre sur base d’un rapport de l’ITIE [Initiative pour la transparence des industries extractives] et qu’on ne puisse pas payer les cotisations sociales », a déploré le ministre dans un entretien accordé à Radio Okapi mercredi 9 avril.

Pour Bahati Lukwebo, refuser de payer les cotisations sociales, c’est condamner les travailleurs à manquer de moyens de subsistance quand ils seront en retraite.

Le ministre a menacé de sanctionner ces entreprises si elles ne se conforment pas à la loi.

« J’ai vu le groupe Bazano qui a commencé à payer [ses cotisations sociales]. J’appelle aussi les autres à le faire parce qu’il n’y a aucune discussion sur ce sujet. Les sociétés qui ne payent pas doivent savoir que la RDC n’est pas morte. Nous sommes là pour protéger les travailleurs et les intérêts du trésor public », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le ministre Bahati a demandé à ces entreprises de payer trois millions de dollars américains à l’institut national de préparation professionnelle (INPP) pour le recyclage de leurs employés. Ces sociétés allouent une partie de leurs productions pour cette formation.

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