Les usagers de la route Ituri dénoncent l’érection d’une centaine de barrages, illicites pour la plupart selon eux, sur les axes routiers : Bunia-Kasenyi, Bunia-Kisangani et Bunia-Aru. Rien que sur le tronçon routier Bunia-Kisangani, on compte cinquante barrages, selon la Fédération des entreprises du Congo (Fec) en Ituri. Ils seraient érigés par la police, l’armée, les gardes parc, le service de transports et voies de communication ainsi que celui de l’environnement. Les responsables des services accusés réfutent ces allégations.
Les piétons, les conducteurs de motos et de véhicules sont contraints de payer des taxes aux barrières. Les chauffeurs de camion disent débourser plus de 250 dollars américains en moyenne par tronçon routiers de ce district de la Province Orientale.
Parmi les services incriminés par les usagers de la route, le service de l’environnement a affirmé que ses agents sensibilisent les transporteurs sans percevoir de taxes.
De son côté, le commandant de l’armée en Ituri dit ne pas être au courant de la présence de ces barrières. Il a promis de vérifier ces allégations.
Selon le commandant de la Police de circulation routière (PCR), ces accusations émanent des transporteurs qui ne détiennent pas tous les documents de bord et viseraient à discréditer la police.
Entre temps, les chauffeurs de transport en commun majorent les prix des courses pour, disent-ils, essayer de récupérer les frais qu’ils déboursent aux différents points de contrôle.
Lors de son séjour en Ituri en 2013, le président de la République Joseph Kabila avait ordonné la suppression des barrières illégales. Cette mesure n’a pas été appliquée jusqu’à ce jour.
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