Des militaires ougandais signalés à Rutshuru, selon le président de l’assemblée provinciale

Bunagana, poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda. Photo Droits tiers

Des militaires de l’armée ougandaise ont envahi la réserve des gorilles de Sarambwe, à une centaine de kilomètres au nord de Goma, dans le territoire de Rutshuru depuis le 26 mars dernier, selon le président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jules Hakizimwami. Il l’a déclaré lundi 31 mars à l’ouverture de la session ordinaire, à Goma. Mais la Monusco précise qu’il s’agit d’une incursion qui n’aurait pas duré longtemps.

Lors de son allocution, Jules Hakizumwami a même précisé les positions que les Ougandais occuperaient sur le sol congolais:

 «Les hommes des troupes de l’UPDF [armée ougandaise] occupent d’importantes collines de villages Karambwe et Kisharo dans le groupement de Binza. Les collines déjà occupées sont notamment Kazingiro, Kabumba, Risura et Kanyabusanane, à plus ou moins 20 kilomètres de la frontière congolo-ougandaise

Sur place, les militaires ougandais déclarent être venus « sécuriser leurs compatriotes, qui les ont précédés pour faire des champs à Sarambwe. Pourtant, Sarambwe est une partie du territoire congolais », a déploré le président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.

Jules Hakizimwami a par ailleurs demandé l’implication des autorités aux niveaux national, régional et international pour mettre fin à cette présence:

«Cette situation crée la psychose au sein de la population locale. La coordination provinciale et nous-mêmes sommes très préoccupés par cette situation. C’est pourquoi, nous nous trouvons obligés d’alerter les  autorités congolaises, la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs], l’Union africaine, l’Union européenne, les USA et les Nations unies, pour une solution urgente à ce problème.»

Selon des sources policières à Rutshuru, les FARDC et la Police nationale congolaise (PNC) basées dans région évitent jusque-là tout contact avec ces militaires ougandais.

Le porte-parole militaire de la Monusco a indiqué, pour sa part, qu’il s’agissait d’une incursion des militaires ougandais, qui n’aurait pas duré longtemps.

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