Environ six cents personnes, otages des rebelles ougandais des ADF, restent introuvables à ce jour. Toutes ces personnes avaient été enlevées durant la période de 2010 à 2013 dans plusieurs localités du territoire de Beni. Selon le porte-parole militaire au Nord-Kivu, ces otages seraient peut être exécutés ou amenés vers une destination inconnue. Mais, pour l’administrateur du territoire de Beni, l’espoir est encore permis.
Depuis le lancement le 16 janvier dernier de l’opération militaire Sokola 1 contre les ADF dans le territoire de Beni, aucun otage des rebelles ougandais n’a été retrouvé, affirme le colonel Olivier Hamuli, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu.
«Pour être sincère, les otages, on ne les a pas trouvés», avoue-t-il.
Le colonel Olivier Hamuli pense que ces otages pourraient avoir été exécutés par leurs ravisseurs:
«Nous ne savons pas s’ils ont pris la direction de l’Ouganda ou qu’ils ont été exécutés parce que vous savez le mode opératoire des ADF, c’est d’exécuter des gens, ce sont des terroristes. On ne connait pas encore leur sort. Mais nous croyons que la plus grande probabilité est qu’ils aient été exécutés. Il y a certains charniers qu’on a découverts. Donc, c’est possible que parmi les contenus, il y ait certains otages.»
Mais, pour l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, l’espoir est encore permis; car selon lui, les ADF en fuite, se déplaceraient avec des colonnes des civils.
Il indique que certains otages auraient été enrôlés au sein des ADF. Une version corroborée par la coordination de la société civile du Nord-Kivu.
Selon les chiffres officiels, au moins six cents personnes ont été enlevées entre 2010 et 2013, pour la plus part, dans le secteur de Beni-Mbau et dans la chefferie de Watalinga. Mais la société civile et certaines organisations des droits de l’homme parlent de 893 personnes retenues à ce jour par les ADF, dont des femmes et des enfants.
Appuyée par la Monusco, l’armée mène depuis le mois de janvier une opération pour désarmer tous les groupes armés actifs à Beni, dont cette rébellion soupçonnée de détenir des centaines de personnes en otage dans cette partie du Nord-Kivu.
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