Katanga : les habitants de Kasaji accusent les forces de l’ordre de rançonnement

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

Les habitants de Kasaji dénoncent le rançonnement dont ils sont victimes à la barrière érigée par les services de sécurité à l’entrée de cette cité, à plus de 600 km de Lubumbashi au Katanga. Ils se plaignent de devoir payer au moins 1 000 francs congolais (environ 1 dollar américain), comme « droit de paillote », avant de franchir cette barrière pour entrer ou sortir de la cité.

A cette barrière, on trouve des éléments de la police, l’armée, l’Agence nationale de renseignements et la Direction générale de migration (DGM).

A en croire les habitants de la cité, les conducteurs de vélos, motos et voitures paient plus que les 1 000 francs congolais exigés aux piétons.

Selon les autorités du district de Lualaba dont dépend la cité de Kasaji, la barrière a été érigée depuis le mois de janvier dernier à la suite de l’insécurité liée à l’affaire Mukungubila à Kolwezi et Lubumbashi.

Ces autorités soutiennent qu’à cette barrière, le mouvement des populations est censé être contrôlé. A les en croire, des clandestins, des ressortissants de pays de l’Afrique de l’Ouest notamment, passeraient par Kasaji pour se rendre en Angola.

Pour sa part, le commissaire du district de Lualaba reconnaît des « dérapages » enregistrés au niveau de cette barrière et affirme avoir déjà ordonné sa suppression.

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