RDC: le MLC opposé au scrutin indirect proposé par la Ceni

Au quartier GB à Kinshasa, lors de la tenue des Journées parlementaires du MLC du 6 au 7 août 2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) se dit opposé à la proposition du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’organiser l’élection des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains au suffrage indirect. Le secrétaire général adjoint de ce parti de l’opposition chargé de la coordination des fédérations, Alexis Lenga, affirme que ce mode de scrutin est contraire à la constitution.

«L’abbé Malu Malu [président de la Ceni], à travers une feuille de route, a lancé ce que nous appelons un ballon d’essai pour modifier d’une façon indirecte la constitution en instituant le suffrage indirect pour des élus dont les modes d’élection sont bien déterminés dans la constitution », explique-t-il.

Alexis Lenga fait notamment allusion aux députés provinciaux, dont l’élection au suffrage universel direct est déterminée par l’article 197 de la constitution.

L’une de deux hypothèses présentées dans la feuille de route électorale du président de la Ceni propose l’organisation des élections municipales et locales au suffrage direct avant des élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains. C’est après cette étape que la Commission électorale pourra organiser des élections au suffrage universel direct des députés nationaux et du président de la République en 2016. L’abbé Malu Malu avait expliqué que cette hypothèse permettrait de contourner plusieurs difficultés logistiques et financières.

En plus du suffrage direct, le MLC réclame la poursuite du cycle électoral enclenché en 2011 avant le lancement d’un nouveau cycle. Seules les législatives nationales et la présidentielle avaient été organisées en novembre 2011.

Alexis Lenga invite la Ceni à organiser les élections des députés provinciaux, sénateurs et gouverneurs.

Dans une déclaration rendue publique le 3 mars dernier, les évêques catholiques de la RDC s’étaient également dits opposés à l’organisation des élections provinciales, municipales, urbaines et locales au suffrage indirect.

Avant eux, des organisations de la société civile congolaise avaient aussi rejeté la révision constitutionnelle proposée par la Commission électorale nationale indépendante pour appliquer le mode de scrutin indirect pour les élections provinciales.

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