La Société civile de Walikale, dans le Nord-Kivu, plaide pour la création d’un centre de regroupement de membres de groupes armés dans ce territoire. Selon le président de cette structure, Blaise Ngereza, l’éloignement du centre de Bweremana sert de prétexte à certains combattants pour ne pas se rendre et continuer à commettre des exactions contre les populations civiles. Depuis janvier, ces groupes armés sèment l’insécurité dans ce territoire, affirme-t-il.
Dans un communiqué publié dimanche 2 février, la Société civile de Walikale affirme que des combattants Raïa Mutomboki organisent des pillages et des rançonnements, et procèdent à des arrestations arbitraires sur le tronçon Itebero-Katatwa, en allant vers Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Sur l’axe Goma-Walikale, ce sont des combattants de Nduma Defense of Congo (NDC) de Cheka qui réservent le même traitement aux populations de plusieurs sites miniers, notamment à Angowa, Munjuli et Twamakuru.
Pour le président de la société civile de Walikale, la création d’un centre de regroupement dans ce territoire ou à proximité est une piste pour y faire revenir la paix.
«Que la création de ce centre soit opérationnel dans le territoire de Walikale, parce qu’ils prétextent que le centre de Bweremana est éloigné de Walikale. Quitter Walikale pour y arriver, c’est beaucoup de gymnastique», a-t-il expliqué.
Blaise Ngereza encourage aussi le gouvernement à traquer «avec force» les groupes armés qui refuse de déposer les armes et de rejoindre le programme de désarmement.
Il invite par ailleurs l’armée à ne pas traiter la population, déjà privée de paix, comme in ennemi.
«Les FARDC doivent se comporter en vrais militaires parce qu’aucun civil n’a envoyé un groupe armé dans la forêt. Et donc, on ne devrait pas faire pression sur la population en les accusant d’être proches de tel ou tel autre groupe armé. Ce serait encore davantage frustrer la population qui souhaite que la paix revienne dans son milieu», a-t-il déclaré.
Depuis la défaite du M23 en 2013, plusieurs membres de groupes armés se sont rendus au centre de regroupement de Bweremana, dans le territoire de Masisi.
Fin janvier, 1 700 anciens combattants et leurs dépendants attendaient, dans ce centre, d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion du gouvernement, selon le bureau des Nations unie pour les affaires humanitaires (Ocha).
Cependant, nombreux parmi eux seraient en train de réintégrer leurs villages suite aux mauvaises conditions de vie dans ce centre de regroupement.
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