La décision de la rébellion des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) de mettre fin à sa lutte armée « permettrait d’accélérer effectivement le retour à la paix dans la région des Grands Lacs », a déclaré le dimanche 2 février le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Il réagissait à l’annonce du colonel Wilson Iratageka, secrétaire exécutif par intérim de cette rébellion, qui a affirmé sur RFI que son mouvement a officiellement déposé les armes depuis le 30 décembre dernier.
« Si cela se confirmait, ce n’est pas sans intérêt pour nous, dans la mesure où, cela répondrait aux termes de l’ultimatum qui avait été lancé par le président de la république en direction de tous ces groupes armés qu’ils soient nationaux ou étrangers. Nous avons toujours dit que les FDLR n’avaient rien à faire en RDC et qu’à défaut de se désarmer volontairement, ils le seraient par la méthode forcée. Nous avons même commencé à procéder à ce désarmement forcé malgré les dénégations du voisin rwandais pour des raisons que nous ignorons », a expliqué Lambert Mende.
Après la défaite du M23 en novembre dernier, le chef de l’État congolais avait demandé aux groupes armés nationaux et étrangers actifs en RDC de déposer volontairement les armes au risque d’y être contraints par la force.
La Monusco dont les casques bleus ont appuyé l’armée congolaise lors de la victoire face au M23 a fait de la lutte contre les FDLR sa nouvelle priorité.
« On va cibler les FDLR parce que c’est notre priorité militaire à cet instant », avait déclaré Martin Kobler, le patron de la Mission onusienne en RDC.
Les rebelles des FDLR sont présents dans l’Est de la RDC depuis plus de deux décennies.
Le colonel Wilson Irategeka a déclaré sur RFI :
« Les FDLR ont pris la décision de déposer les armes parce que chaque fois que Kigali voulait attaquer le Congo et piller les richesses de la RDC, il prétextait venir chercher les FDLR qui sont armés et pouvaient attaquer le Rwanda. Alors disons que pour donner la chance à la paix dans la région des Grands Lacs et que les FDLR puissent y participer, nous avons toujours sollicité la communauté internationale pour qu’elle incite Kigali à accepter les négociations avec les partis politiques d’opposition, dont les FDLR. »
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