Environ douze mille personnes sont bloquées depuis 2009 dans la forêt de Balobé, une localité du territoire de Bafwasende à 262 km de Kisangani (Province Orientale). Elles avaient fui des affrontements entre les FARDC et les Maï-Maï dans leur localité. Ces déplacés appellent à l’intervention du gouvernement congolais pour faciliter leur retour dans leurs villages respectifs.
Ces personnes sont venues depuis près de cinq ans notamment de la cité d’Opienge et des localités d’Angamapasa, Angumu, Esange, Mangobo. Elles vivent dans la forêt de Balobé sous la direction d’un chef de guerre, le général autoproclamé Luc Yabili.
Selon Gabriel Ngale, chef coutumier du village Kenge revenu la semaine dernière de Balobé pour sensibiliser cette population à quitter la forêt, la vie est devenue très difficile pour ces déplacés. Ces derniers mangent difficilement. Dépourvus de médicaments pour se faire soigner et d’eau potable, ils sont confrontés à plusieurs maladies, a-t-il témoigné.
Toujours selon la même source, les déplacés exigent que le gouvernement congolais envoie une délégation à Balobé pour accompagner leur sortie de cette forêt. Ils justifient cette exigence par le fait que cette localité est encerclée par les militaires des FARDC, qui depuis des années, poursuivent des miliciens actifs dans la région. Ils redoutent d’être assimilés à des Maï-Maï, s’ils sortaient seuls.
Le ministre provincial de l’Intérieur, Hubert Moliso Nendolo a promis de soumettre ce problème au prochain conseil des ministres, estimant que «ces déplacés sont fils et filles de la province et ont droit à la protection et à la vie.»
Lire aussi sur radiookapi.net:
