Les ministres de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, et de l’Intérieur, Richard Muyej, ont été interpellés mercredi 8 janvier au Sénat. Ils ont répondu à la question d’actualité leur adressée par le sénateur Modeste Mutinga concernant les attaques des sites stratégiques à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu le 30 décembre dernier. Selon le sénateur Mutinga, le peuple congolais a le droit de savoir, à travers ses élus, ce qui s’est réellement passé en ce jour là.
Les attaques qui se sont déroulés de manière presque simultanée dans trois provinces du pays, selon Modeste Mutinga, laisse transparaitre une action planifiée et coordonnée.
De ce fait, le sénateur voulait savoir comment les services de sécurité de l’Etat n’ont pas eu vent de la préparation de ce complot ? Des endroits stratégiques supposés hautement sécurisés ont fait l’objet de ces attaques. L’auteur de la question d’actualité tenait aussi savoir les causes de cette défaillance, avant de demander au Gouvernement si les assaillants et leurs commanditaires ont été identifiés, les responsabilités établis et des mesures d’encadrement prises.
Dans sa réplique, le vice-premier ministre en charge de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, a fait savoir que la perquisition d’une résidence d’un adepte du pasteur Mukungubila, responsable du ministère de la restauration de Jésus-Christ, à Lubumbashi prouve que les services de sécurité étaient au courant.
Pour sa part, le ministre Muyej est revenu sur certaines mesures prises à la suite de ces événements:
«Mise sur pied d’une commission ad hoc, lancement d’un mandat d’arrêt contre le prophète Mukungubila. Fermeture du ministère de la restauration de Jésus-Christ, redynamisation de la cellule des renseignements, afin d’assurer une plus grande coordination des opérations éventuelles contre ces types d’attaques.»
A cette occasion, il a demandé au législateur d’accorder un budget conséquent aux services de sécurité et de défense.
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