Le Comité de sécurité de la Province Orientale a pris, mardi 7 janvier, une série de mesures pour lutter contre l’insécurité grandissante, à Kisangani, chef-lieu de la province. A l’initiative du gouverneur Jean Bamanisa Saïdi, cet organe a décidé d’instaurer des patrouilles mixtes motorisées et pédestres des policiers et militaires.
La vente des liqueurs fortes est interdite à Kisangani. La consommation de ces boissons alcoolisées par les jeunes favoriserait des comportements qui créent l’insécurité, estiment les autorités provinciales.
“Nous avons décidé d’organiser des patrouilles mixtes motorisées et pédestres. Nous interdisons aussi la vente publique des chanvres ou liqueurs fortes qui font partie des mécanismes qui créent l’insécurité dans nos quartiers et communes”, explique le maire de Kisangani, Augustin Osumaka.
Le Conseil de sécurité provincial a, par ailleurs décidé, que les motards qui assurent le transport en commun devront désormais être identifiés par un gilet de protection, une casque et la plaque d’immatriculation de sa moto pour sécuriser les usagers.
Le maire de Kisangani a demandé à ses administrés de ne pas avoir peur des patrouilleurs qui, selon lui, travaillent pour le rétablissement de la sécurité dans la ville.
Un militaire a abattu, il y a une semaine, un motard et blessé un autre dans la capital de la Province Orientale.
La population de la commune de Mangobo et certains conducteurs de motos de la ville avaient manifesté leur colère à la suite de ce meurtre. Le corps de la victime, criblé des balles, avait été retrouvé non loin du cimetière de la commune de Mangobo.
Les manifestants cherchaient à tout prix déposer le corps de ce motard à l’aéroport de Simi Simi, où sont basés des militaires de la Garde républicaine qu’ils soupçonnaient d’avoir commis ce meurtre. La police les en avait dissuadé en tirant en lair.
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