Kisangani : tension à Mangobo après le passage à tabac d’un militaire

Centre ville de Kisangani

Des dizaines de jeunes habitant la commune Mangobo, à Kisangani (capitale de la Province Orientale) se sont réfugiés ce jeudi 2 janvier dans la brousse. Ils ont fui les représailles des militaires de la garde républicaine dans cette commune. Ces derniers seraient en train de venger leur compagnon d’armes pris à tort pour un voleur et sérieusement tabassé par les jeunes de Mangobo mercredi soir.

La dizaine de militaires en cantonnement à l’aéroport de Simi Simi non loin du quartier plateau médical ont arrêté et frappé plusieurs jeunes de Mangobo, affirment des témoins. Ces militaires ont fait une descente punitive tôt ce matin dans la quatrième avenue Lokinda au plateau médical. Ils ont interpellé des jeunes, les ont battus et menacé le propriétaire de la maison où leur compagnon a été retenu et frappé mercredi soir.

D’autres jeunes ont été conduits au cachot de la garde républicaine à l’aéroport de Simi Simi. Ce mouvement a créé une panique généralisée dans les quartiers environnant l’aéroport. Dans une grande partie ville, les activités ont tourné au ralenti. Bus et taxi motos qui assurent le transport en commun se sont raréfiés. Le petit commerce tenu par bon nombre de ces jeunes est bloqué.

Le maire de la ville a tout de même fait une ronde dans toutes  les communes pour lancer un message à l’apaisement.  Augustin Osumaka appelle les habitants de Kisangani à vaquer librement à leurs occupations, assurant qu’il n’y a pas de danger dans la ville.

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