RDC : Sultani Makenga « sous la protection de l’armée ougandaise »

En avant-plan, Sulutani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012

Le chef militaire des rebelles du M23, Sultani Makenga, se trouve à Kampala (Ouganda) «sous la protection de l’armée ougandaise», a affirmé mardi 19 novembre un membre des renseignements ougandais. Le M23 a été défait par les militaires congolais il y a deux semaines. Les FARDC ont récupéré tous les bastions des rebelles dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu. Dans leur fuite, plusieurs rebelles avaient trouvé refuge en Ouganda. 

«Sultani Makenga est en lieu sûr en ville (à Kampala), mais pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas révéler sa position. L’armée fournit la sécurité nécessaire», a signifié la même source ayant requis l’anonymat.

Pour sa part, le porte-parole de l’armée ougandaise, le colonel Paddy Ankunda, a refusé de commenter cette information.

Il a par contre indiqué que plus de mille autres rebelles du M23, qui se sont réfugiés en Ouganda lors de la débâcle du mouvement au début du mois, avaient été conduits à l’ouest de l’Ouganda, près de la chaîne de montagnes de Rwenzori, toujours près de la frontière congolaise.

Plusieurs rapports d’ONG nationales et internationales, ainsi que d’experts des Nations unies accusent l’Ouganda et le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Ce que ces deux pays nient.

Sous le coup des sanctions américaines et onusiennes, Sultani Makenga est aussi recherché par la République démocratique du Congo.

Après leur défaite face à l’armée congolaise, une grande majorité de rebelles du M23 avaient traversé la frontière ougandaise. Les autorités ougandaises avaient déclaré qu’elles ne les livreraient pas à Kinshasa, tant que l’accord de paix ne sera pas signé entre le gouvernement congolais et les rebelles.

Le 11 novembre à Kampala, Kinshasa et les M23 ont encore échoué à signer cet accord. La RDC dit cependant espérer conclure son dialogue avec les rebelles «dans un délai raisonnable».

Avec l’AFP.

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