Attaque de la résidence de Kabila: la défense accuse le ministère public de falsifier les PV

La Cour militaire de Kinshasa a repris lundi 18 novembre devant à la Prison centrale de Makala ses audiences foraines dans l’affaire des présumés auteurs de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat Joseph Kabila février 2011. La défense a accusé le ministère public d’avoir falsifié les Procès-verbaux (PV), en imitant l’écriture et la signature des prévenus.

«Nos clients ont été verbalisés par des magistrats cumulant avec les fonctions d’agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR)», soutient la défense.

Confronté sur le contenu du procès-verbal (PV) qui serait établi contre son gré, l’adjudant de 1er grade au sein des Forces armées de la RDC (FARDC), Ibrahim Matundu n’a pas reconnu sa signature apposée au bas du document.

La Cour lui a demandé d’écrire son nom et signer trois fois sur papier.

Après comparaison avec le contenu du PV, la défense a demandé aux juges de déclarer établis l’absence du procès-verbal et l’usage de faux de la part du ministère public.

Ce que le ministère public a rejeté. La Cour a fait venir un renseignant pour témoigner à charge du présumé adjudant et contredire la défense.

La cour n’a auditionné que 15 prévenus sur plus de 200 qui comparaissent pour mouvement insurrectionnel dans ce procès. La dernière audience du mai 2012 avait été essentiellement consacrée à l’identification des prévenus et à la confirmation des charges portées contre eux par l’auditeur supérieur militaire.

C’est le 27 février 2011 qu’a eu lieu l’attaque de la résidence du chef de l’Etat à Kinshasa. L’auditeur militaire l’attribue, dans des circonstances jugées floues par la défense, à des civils et militaires arrêtés différemment pour des caches d’armes et l’attaque du camp militaire Kokolo.

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