Attaque de la résidence de Kabila: 300 prévenus toujours sans jugement

le couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasale couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasa

le couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasa

Les trois cents auteurs présumés de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat Joseph Kabila, perpétrée le dimanche 27 février 2011, attendent toujours d’être jugés. Ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Leur avocat conseil, Me Peter Ngombo, a plaidé, ce mercredi 11 janvier, pour l’ouverture de leur procès. 

Me Peter Ngombo a indiqué que, près d’une année après, ces prévenus sont dans les différents lieux de détention de Kinshasa sans jugement:

«Ils sont, pour la plupart à la prison militaire de Ndolo. D’autres se trouvent à l’ANR [Agence nationale des renseignements]. L’un d’eux, Gérard Mapela est au niveau du camp Tshiatshi. Donc, on les a dispersés comme ça, je ne sais pourquoi

Il a recommandé aux autorités de l’auditorat militaire de porter l’affaire devant le juge pour statuer sur le sort de ses clients.

«Comme nous suivions ce dossier, on nous avait promis qu’on allait fixer le dossier au niveau de la cour. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’est fait», a-t-il indiqué, ajoutant que les conditions ne sont pas toujours meilleures dans les prisons de la RDC.

Selon l’auditorat supérieur militaire, la tenue du procès de ces prévenus avec cent quatorze avocats pour plus de trois mille pièces judiciaires nécessite beaucoup de moyens matériels. La justice indique que «tout est fin prêt. Il ne reste plus que quelques formalités administratives pour fixer le procès devant la Cour militaire

L’Inspection générale de la police de Kinshasa avait présenté, lundi 7 mars 2011, à la presse, cent vingt six personnes suspectées d’avoir participé à l’attaque de la résidence du président Joseph Kabila à Kinshasa et la base logistique du camp Kokolo,  le 27 février. Des armes et des feuilles de raphia, considérées comme des fétiches utilisés par les assaillants, avaient été également présentées.

A cette même occasion, le porte-parole de la police avait indiqué que ces accrochages avaient fait huit morts, dans le rang des Forces armées de la RDC(FARDC) et onze parmi les assaillants.

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