RDC: les partis politiques manquent de démocratie interne, selon une enquête de l’Unikin

Des membres des partis politiques, le 01/11/2011 au Palais du peuple à Kinshasa, lors du forum sur l’état des lieux du processus électoral en RDC et sur la campagne électorale en cours, organisé par la Ceni. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La RDC compte une pléthore de partis dont l’organisation ne respecte pas les principes démocratiques en rapport avec leurs projets de société et leurs idéologies. Ce constat émerge d’une enquête menée par des chercheurs du centre d’études politiques de l’Université de Kinshasa (Unikin) sur le fonctionnement de partis politiques en RDC. Les conclusions de cette étude ont été publiées jeudi 14 novembre au cours d’un séminaire-atelier organisé par la fondation Konrad Adenauer. 

Le coordonnateur national de la fondation Konrad Adenauer, Mabiala Matuba, fait état d’une multitude des formations politiques en RDC sans idéologie:

«On parle de 444 partis politiques officiellement enregistrés jusqu’à ce jours. Certains partis ont la même idéologie ; les uns dans l’opposition, les autres au pouvoir.Les partis politiques ne croient pas beaucoup à l’idéologie. Ce sont des partis qui se regroupent autour des personnalités. Leur organisation est souvent dictatoriale : la volonté du président est encore trop prépondérante

Cette situation inquiète les chercheurs de l’Unikin, dans la mesure où les partis politiques sont des associations qui ont pour mission de conquérir, d’exercer ou de conserver le pouvoir de l’Etat.

«Les chercheurs ont dit : s’il n’y a pas de démocratie interne au sein des partis politiques, comment voulez vous que ces gens qui prendront demain le pouvoir puissent l’exercer au niveau national ? Donc, ça pose une interrogation», a indiqué le professeur Mabiala Matuba.

Pour lui, il faut «encourager davantage la coopération entre l’université et le monde politique, pour que les recherches scientifiques puissent servir d’outils à l’élaboration des politiques publiques

Cette enquête a été menée avec l’appui de la fondation Konrad Adenauer.

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