La RDC doit se doter d’un plan qui permette la démobilisation, le désarmement et la réinsertion sociale (DDR) de tous les combattants appartenant aux groupes armés nationaux ou étrangers présents sur son sol, a affirmé mercredi 13 novembre le chef adjoint de la Monusco, le général Abdallah Wafi, au cours de la conférence hebdomadaire de la mission à Kinshasa. Pour le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de l’est de la RDC, un accord politique avec le M23 pourrait servir de base à ce plan DDR.
«S’il y a un accord politique, cela peut servir aussi de base à ce que nous ayons une claire compréhension de ce qui va être fait pour pouvoir traiter tous les combattants, y compris ceux qui doivent être intégrés au cas au cas dans l’armée, et ceux qui vont bénéficier de la réinsertion et de l’intégration de leur communauté», a expliqué le général Wafi.
Outre le fait de définir le sort à réserver aux éléments du M23, cet accord politique pourrait aussi servir de point de départ en ce qui concerne d’autres membres de groupes armés comme les rebelles rwandais des FDLR ou encore les Maï-Maï Nyatura, a-t-il ajouté.
Pour le chef adjoint de la Monusco, sans un plan clair de DDR, la paix et la sécurité ne peuvent pas être garanties à long terme dans le Kivu.
Le gouvernement congolais et la M23 ont échoué lundi dernier à signer un accord mettant fin aux pourparlers menés à Kampala depuis plusieurs mois.
La RDC, qui opte pour la signature d’une déclaration par le M23, considère qu’après sa dissolution, ce groupe rebelle ne constitue plus un interlocuteur avec lequel signer un accord.
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