Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a appelé mardi 12 novembre la population du Nord-Kivu à être solidaire des autorités dans la lutte contre les groupes armés, qu’il a d’ailleurs invité à déposer les armes. En visite éclair à Goma, capitale provinciale, le ministre a encouragé cette population à la vigilance, afin «d’éviter toute surprise pouvant replonger le Nord-Kivu dans une nouvelle crise sécuritaire», après 18 mois de guerre avec la rébellion du M23.
Le ministre Muyej a félicité la population du Nord-Kivu qui, selon lui, a accompagné l’armée (FARDC) dans sa guerre contre le M23.
«C’est une victoire populaire. Nous devons préserver les acquis de cette victoire, c’est-à-dire rester alerte pour ne plus être surpris. Nous devons rester solidaires avec les autorités, donner les informations utiles pour que l’ennemi ne puisse pas nous surprendre. Nos populations ont beaucoup souffert. Mettons définitivement fin à cette souffrance», a-t-il affirmé.
En outre, Richard Muyej s’est engagé à privilégier la voie pacifique pour régler la problématique des groupes armés dans cette province.
«S’il y a, parmi nos enfants, ceux qui s’amusent à faire le jeu de l’ennemi, il faut qu’ils arrêtent. Dans la plupart des groupes armés locaux, ce sont nos enfants. Avant que l’armée n’accroisse ses stratégies de traque, il faut qu’on les sensibilise, qu’ils se démobilisent et qu’ils arrêtent», a-t-il insisté.
De son côté, le gouvernement a l’obligation de préparer les structures d’accueil pour s’occuper de ces démobilisés, a reconnu le ministre.
«Ceux qui répondent au profil d’aller dans l’armée, iront dans l’armée. Ceux qui répondent au profil d’être policiers, seront policiers. Les autres vont s’intégrer dans la société et trouver des moyens de vivre», a-t-il expliqué.
Après que la rébellion du M23 a été mise en déroute par les Forces armées congolaises, le gouvernement a appelé tous les autres groupes armés à déposer les armes.
Une quarantaine de groupes armés nationaux et étrangers sévissent encore dans l’Est de la RDC, notamment dans les Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Katanga et la Province Orientale.
La plupart de ces milices, dénommées Maï-Maï, sont issues de révolte populaire et rattachées à des communautés locales.
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