Démobilisation et désarmement: la RDC veut s’inspirer de la Colombie

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

Le gouvernement congolais veut s’inspirer du modèle colombien pour réussir l’intégration des ex-rebelles dans l’armée nationale. Il a dépêché, le week-end dernier à Bogota, son directeur du programme de désarmement et démobilisation, Roger Mosombo. Ce dernier étudie le processus de réintégration dans l’armée colombienne des rebelles qui ont combattu pendant plusieurs années les forces loyalistes de ce pays d’Amérique du Sud.

Roger Mosombo a visité sur place l’agence colombienne de réintégration (ACR), organe public qui supervise le retour à la vie civile des ex-combattants des groupes illégaux comme des guérillas ou des milices paramilitaires, indique l’AFP.

«On m’a expliqué comment fonctionne l’ACR, comment on aborde la démobilisation et le désarmement. Ce rapprochement m’intéresse beaucoup car dans notre pays, le M23 s’apprête à déposer les armes», a affirmé Roger Mosombo.

Selon lui, le processus colombien est louable. Il dure six ans et élabore une radiographie complète du démobilisé (aspect familial, santé, droit) avant de l’orienter alors qu’en RDC la formation professionnelle des combattants repentis ne dura que trois mois.

Les questions de l’amnistie et du désarmement du M23 ont plusieurs fois bloqué les négociations entre gouvernement et rebelles à Kampala. La rébellion veut une amnistie collective de ses combattants pour les faits insurrectionnels commis au Nord-Kivu alors que Kinshasa veut procéder à l’analyse au cas par cas.

Un texte mettant fin à ces pourparlers et à la guerre doit être signé lundi 11 novembre à Kampala, onze mois après le début de ce dialogue.

Lire aussi sur radiookapi.net: