Le gouvernement de la RDC salue la décision prise par le président du M23 d’ordonner à ses troupes de « cesser immédiatement » les hostilités dans l’Est de la RDC. Pour Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, « c’est la première étape avant la solution diplomatique qui sera la solution définitive ».
« En attendant de constater la réalité de cette cessation sur terrain par le M23, je pense que c’est un pas dans la bonne direction parce que nous ne sommes pas rentrés à Kampala pour autre chose. Nous sommes rentrés là-bas pour donner une chance à une issue politique à cette crise qui n’a que trop duré », a affirmé Lambert Mende.
Bertrand Bisimwa, le président du M23 a ordonné la « cessation immédiate des hostilités » contre les Forces armées de la République démocratique du Congo, invitant tous les combattants de son mouvement à s’abstenir de tout acte ou comportement contraire à l’ordre donné.
Lambert Mende pense que c’est la bonne décision que le M23 aura ainsi prise.
« Etant donné que c’est une guerre qui nous vient de l’extérieur, il est normal que ce soit diplomatiquement que nous puissions y mettre un terme. Et donc, cesser de faire agiter des éléments qui ne sont pas déterminants dans l’occurrence de la guerre et dans la cessation de cette guerre qui n’a que trop couté cher à notre population », a indiqué le ministre congolais des Médias.
Bertrand Bisimwa partage le même point de vue que Lambert Mende et indique que « le conflit étant politique, il doit être résolu politiquement ».
Le ministre congolais des Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, est retourné samedi 2 novembre à Kampala, au moment où l’armée congolaise a repris depuis vendredi 25 octobre dernier plusieurs localités que contrôlait le M23 dans l’Est du pays depuis plus d’une année.
Débutées depuis le 9 décembre 2012, les négociations entre le gouvernement et le M23 ont été plusieurs fois suspendues à cause des dissensions entre les deux parties. Les rebelles réclament une amnistie globale pour ses éléments. Ce que le gouvernement refuse.
Le M23 qui est aussi rentré à la table des négociations pense qu’un accord de paix sera signé « incessamment », et que tout cela dépend du programme du facilitateur.
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