RDC: l'Union européenne réclame le «démantèlement définitif » du M23

Drapeau de l’Union européenne

«Nous appelons à une conclusion politique rapide des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement de la RDC en vue de conduire au démantèlement définitif de ce groupe armé», a déclaré jeudi 31 octobre soir Sébastien Brabant, un porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne (UE). «Des actions contre d’autres groupes armés devraient être menées rapidement», a ajouté la même source citée par l’AFP.

La diplomatie européenne a salué «le rétablissement de l’autorité de l’Etat congolais suite aux opérations militaires de l’armée (…) qui ont permis de reprendre la ville de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda». Cette cité a été considérée comme le fief politique et économique de la rébellion du M23, qui l’occupait depuis plus d’une année.

L’UE s’est dite toutefois vigilante “concernant tout abus ou action de représailles qui pourrait être commis à l’égard des populations civiles“. A ce sujet, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a lancé une mise en garde aux belligérants. « Je n’hésiterai pas à étendre mes enquêtes à toutes nouvelles allégations de crimes relevant de la compétence de la Cour…», a-t-elle affirmé dans un communiqué rendu public mercredi 30 octobre.

Les affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée congolaise ont repris il y a une semaine. L’armée congolaise, épaulée par la brigade d’intervention de la Monusco, a poursuivi jeudi soir son offensive sur les collines de Mbuzi, Chanzu et Runyonyi où se sont retranchés les rebelles du M23.

Le président congolais, Joseph Kabila, avait appelé mercredi soir une nouvelle fois les rebelles à “se démobiliser volontairement” sous peine d’être désarmés “par la force”. Mais s’est dit favorable à la poursuite des pourparlers de Kampala, où Kinshasa et le M23 discutent depuis le 9 décembre 2012 par à-coups et sans résultat pour l’instant.

Les Nations unis ainsi que les Etats-Unis ont aussi appelé à la reprise et la conclusion de ces discussions, suspendues depuis presque deux semaines dans la capitale ougandaise.  

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