Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont poursuivi, ce samedi 2 novembre matin, le pilonnage des collines de Tchanzu et Mbuzi à la frontière ougandaise, où sont retranchés les derniers rebelles de M23. Mais, leur action se fait de manière ponctuée, selon diverses sources dans le territoire de Rutshuru.
L’armée régulière, appuyée par les casques bleus de la Monusco, bombarde les collines de Tchanzu et Mbuzi à partir du secteur proche de la localité de Jomba, à mi-chemin entre Rutshuru-centre et Bunagana, selon des sources locales. Une centaine de rebelles du M23 sont toujours retranchés dans ces collines, à partir desquelles ils tentent de résister en y creusant des tranchées.
Des sources sur place à Bunagana affirment que quelques obus sont tombés la nuit dernière sur un terrain de jeux dans cette cité, sans faire des victimes. Difficile, pour l’instant, d’en préciser la provenance.
Le M23 a été mis en déroute par l’offensive lancée le 25 octobre par les FARDC. Au bout de cinq jours, il a perdu Kibumba, Kiwanja, Rutshuru-centre ainsi que Bunagana, son fief politique. La rébellion ne contrôle plus depuis mercredi que quelques collines proches de cette cité située à la frontière ougandaise, à environ 80 km au nord de Goma.
Le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, avait indiqué vendredi que le gouvernement donnait “une dernière chance à tous les rebelles du M23 de se rendre” et d’éviter une offensive finale.
Les irréductibles du M23 sont retranchés à près de 2 000 mètres d’altitude sur les collines verdoyantes de Mbuzi, Runyonyi et Chanzu. La plus importante est celle de Chanzu où, selon un expert européen du Nord-Kivu cité par l’AFP, les rebelles «ont stocké d’importantes quantités d’armes depuis longtemps ».
Pendant que l’armée continue de bombarder les dernières positions rebelles au front, une source aéroportuaire à Kinshasa a annoncé samedi le retour du ministre des Affaires étrangères congolais, Raymond Tshibanda, à Kampala, où ont été suspendus les pourparlers entre Kinshasa et le M23. Malgré les succès militaires sur le terrain, les autorités congolaises ont en effet réaffirmé la nécessité de trouver une solution négociée à cette crise.
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