Un hélicoptère de la Monusco a essuyé le vendredi 11 octobre dans l’après-midi des tirs à partir des positions du Mouvement rebelle du 23 mars (M23) dans la région de Rumangabo au Nord-Kivu. Le chef de la Monusco Martin Kobler condamne fermement cet acte et rappelle que les missions aériennes de la mission onusienne se poursuivront.
«Les rebelles du M23 ne nous exclurons pas de l’espace aérien congolais. Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour défendre la population civile, y compris par la force si cela s’avère nécessaire », souligne le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies.
Pour sa part, le M23 a reconnu qu’il y avait eu un « incident majeur ».
« Cet hélicoptère est passé à basse altitude dans le camp de Rumangabo vers 16 h00’ (14h, TU), alors que d’habitude il passe à une dizaine de kilomètres de là à vol d’oiseau », a affirmé le porte-parole militaire du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, cité par l’AFP.
Il a déclaré que ses soldats ont pensé que c’était un avion des FARDC avant de tirer.
« Quand j’ai interrogé les militaires (du M23), ils ont dit qu’ils pensaient que c’étaient des commandos des FARDC (armée gouvernementale) et de la Monusco qui voulaient lancer le combat, alors, ils ont tiré avec des mitrailleuses », a ajouté le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, qui ignore si l’appareil a été endommagé ou pas.
Pour lui, il y a eu erreur des deux côtés « tant de celui de la Monusco que du M23 ».
« Selon mon analyse du terrain, je crois que le pilote a perdu sa ligne et est arrivé sur le camp de Rumangabo », a estimé le porte-parole militaire du M23.
Le M23 a vu jour au mois de mai 2012. Il réclame l’application de l’accord du 23 mars signé en 2009 entre le CNDP de Laurent Nkunda et le gouvernement congolais. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles. Ce que nient ces deux pays.
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