Les délégués de l’opposition au sein du groupe thématique gouvernance, démocratie et réforme institutionnelle des concertations nationales accusent leurs collègues de la majorité de manipuler les recommandations de cette commission. Ces derniers, selon ces opposants, ont inséré au rapport adopté une incise prévoyant la tenue d’un référendum constitutionnel en RDC. De son côté, la majorité parle d’une «allégation mensongère».
Lors d’une déclaration à la presse faite mardi 1er octobre, l’opposition a dénoncé une tentative de révision de la constitution par voie référendaire. Cette tentative serait orchestrée par la majorité présidentielle. A ce sujet, l’opposant Gaston Dindo, a déclaré :
«Nos amis de la majorité veulent introduire la possibilité d’organiser un référendum pour réviser la constitution alors que nous nous sommes entendus dès le début – au niveau du premier point de notre document qui nous engage et nous l’opposition et eux de la majorité, la société civile, la diaspora et les autorités coutumières – que nous n’allons pas du tout toucher à la constitution.»
Il a insisté que ce passage sur le référendum soit purement et simplement enlevé du texte et qu’on revienne à la version du rapport qui a été adopté le dimanche dernier par l’ensemble de ce groupe thématique.
«Le document est allé à la modération [qui assure la direction des travaux en commission, ndlr], après il nous est revenu avec une incise prévoyant la possibilité du référendum. Nous disons ‘Non’ à cela», a martelé Gaston Dindo.
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Le président Kabila a convoqué les concertations nationales pour créer la cohésion nationale face à la crise persistante dans l’Est de la RDC. Mais une certaine opinion relayée par l’opposition craint que ce forum ne recommande une révision de la constitution y compris par voie de référendum pour élargir les mandats présidentiels au-delà de deux comme prévus dans la constitution actuelle.
Il s’agit d’une «allégation mensongère», a déclaré pour sa part le président du groupe thématique gouvernance, Michel Bongongo, soulignant qu’il n’y a jamais eu question de révision de la constitution dans sa commission.
« Il s’est agit tout simplement des principes et des valeurs à respecter notamment la non-révision de la constitution et le respect de la souveraineté du peuple », s’est-il défendu. A l’en croire, les divergences ne sont apparues que sur le concept de “souveraineté nationale”. Et les délégués sont tombés d’accord, selon lui, sur l’expression “respecter la souveraineté nationale”.
Écoutez l’extrait de l’interview de Michel Bongongo:
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Toutes les commissions ont transmis leurs rapports au présidium. Une dernière séance plénière est prévue pour adopter le rapport final des concertations nationales à soumettre au président de la République.
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