Nord-Kivu : reprise de combats entre FARDC et M23 après 3 jours d’accalmie

Quelques armes lourdes de Fardc lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Après trois jours d’accalmie, les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 ont repris ce mercredi 28 août dans la matinée proximité de Kibati, à une vingtaine de kilomètres de Goma. Le Colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, a indiqué que les FARDC se comportaient bien sur le champ de bataille.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies de ce mercredi 28 août à Kinshasa, le porte-parole militaire de la Monusco a déclaré que la mission onusienne avait engagé ses hélicoptères d’attaque et ses moyens d’artillerie pour appuyer les militaires congolais sur les collines de Kibati et des Trois antennes. 

Lors de cette même conférence, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a condamné fermement les attaques contre les civils à Goma (Nord-Kivu). Il  a par ailleurs souligné que la Brigade d’intervention de la Monusco n’était pas une solution magique pour la crise dans l’Est du Congo:

«La Brigade d’intervention ne peut pas résoudre [seule] le problème, ni politique ni militaire. Le but, c’est de restaurer l’autorité de l’Etat dans tout le territoire de la RDC. Et pour atteindre ce but, je propose [de développer] un triple partenariat : avec le peuple, avec le gouvernement  et avec la communauté internationale

Le partenariat entre la Monusco et Kinshasa inclue aussi des «taches assez difficiles», a-t-il poursuivi, précisant que la réforme du secteur de sécurité constituait la première priorité sur son agenda.

«C’est très important de reformer les FARDC, parce qu’on ne peut pas restaurer l’autorité de l’Etat avec des parts d’une armée qui ne peuvent pas le faire», a-t-il expliqué.

Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a, par ailleurs, mis en garde tous les auteurs des violences sexuelles, actes qu’il a qualifié de «terrorisme sexuel».  Pour Martin Kobler, un seul cas de viol est un cas de trop et mérite des sanctions exemplaires.

Zéro enfant-soldat

Le chef de la Monusco a également annoncé avoir lancé une lutte acharnée contre le phénomène «Enfant soldat ». Par exemple, entre le 13 et le 15 août, 82 enfants, dont 13 filles avaient été séparés du groupe armé Maï-Maï  Bakata Katanga, dans les territoires de Moba, Monono ainsi qu’à Kayumba et Kabwela au Katanga.

Dans un communiqué de presse, la mission onusienne avait salué cette opération, rappelant que depuis le début de cette année, 163 enfants, dont 22 filles, avaient été séparés des Mai-Mai Bakata-Katanga par la Monusco et ses partenaires œuvrant dans le secteur de la protection de l’enfant.

Ce phénomène «Enfant soldat» concerne plusieurs provinces du pays, qui sont touchées par les conflits armés. C’est le cas du Sud-Kivu, où quarante enfants, dont une fille, avaient été officiellement retirés de quatorze groupes armés dimanche 18 août dans le camp de Nyamunyunyi à Bukavu. Ces mineurs faisaient partie des éléments des groupes armés du Nord-Kivu.

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