«La brigade d’intervention est là, mais c’est ne pas une solution magique. Il faut d’autres moyens en parallèle pour résoudre le problème», a déclaré vendredi 23 août Martin Kobler, le chef de la Mission des Nations unies en RDC, faisant référence à la crise récurrente dans l’Est du pays. À l’issue d’une visite dans la zone des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 à Kanyaruchinya, dans le Nord-Kivu, le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC a rappelé les objections de la brigade : protéger les civils et neutraliser les groupes armés.
«Je dirais que les actions sont nécessaires. On va définir les objectifs militaires. Hier, c’était défendre la ville de Goma mais aussi éliminer les positions du M23. Et c’est ce que je vis aujourd’hui. Alors c’est ce qu’on va faire… La tâche principale, c’est la protection des civils mais aussi de neutraliser les groupes armés», a-t-il expliqué.
Le chef dela Monusco s’est rendu vendredi 23 août sur la ligne de front de Kanyaruchinya, à une dizaine de km au nord de Goma, où se déroulent depuis mercredi les combats entre les FARDC et la rébellion du M23.
Dans un communiqué publié à la suite de la reprise des combats, le chef de la Monusco avait en effet affirmé avoir «donné l’ordre à la Force de la Monusco de réagir et de prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils et empêcher toute avancée du M23.»
Au cours d’une conférence de presse tenue à Goma conjointement avec le commandant des forces de la Monusco et la haut commissaire adjointe aux droits de l’homme, Martin Kobler s’est dit choqué de la présence de plusieurs camps de déplacés autour de la ville, ainsi que par la dimension de ce problème. Il a jugé inacceptable que 20 % de la population de Goma soient des déplacés internes.
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