RDC: activités paralysées à Shabunda à l’appel de la société civile

Enfants de Shabunda. Photo start5g.ovh.net.

Toutes les activités ont été paralysées ce mardi 13 août  matin dans la cité de Shabunda, à la suite un appel à la journée ville morte lancé  par l’abbé Kizito Kitanga, le président de la société civile de cette cité située à 350 km au sud-ouest de Bukavu au Sud-Kivu. L’appel a été lancé par solidarité  envers les agents et fonctionnaires de l’Etat impayés depuis avril dernier, a-t-il expliqué. 

Les bureaux des services publics sont restés fermés ce matin à Shabunda/ centre. Magasins, boutiques et petites  entreprises de la cité n’ont pas ouvert leurs portes.

Il en est de même  des  marchés. Aucun engin roulant n’a été visible dans les rues du chef-lieu du territoire de Shabunda.

Aucun avion ne pouvait atterrir à l’aérodrome de Shabunda/centre, où toutes les activités socio-économiques sont restées paralysées. Les agents et cadres de la Régie des voies aériennes (RVA) étaient juste visibles autour de la piste de l’aérodrome. Mais, ils étaient tenus de respecter l’arrêt de travail observé par les agents et fonctionnaires de l’Etat.

Ces derniers ont occupé, pendant des heures, la piste d’atterrissage de l’aérodrome de bout en bout. L’objectif était, selon des sources aéroportuaires, d’empêcher à tout prix l’atterrissage d’aéronef.

Sur le visage des agents et fonctionnaires se lisait la colère à la suite du non paiement de leurs salaires. Pour le permanent du syndicat des agents du territoire de Shabunda, la paralysie  de la cité est liée au non paiement de cinq mois de salaire. De son côté, le délégué  du syndicat des enseignants du Congo (le Syeco), Lussamaki Musolwa, a exigé la paie de la totalité des salaires pour les mois de juin et juillet 2013.

Pour lui, cette paie doit s’effectuer sur listing et non sur listes de paie. Ces listes, a-t-il affirmé, ne prennent pas en compte l’augmentation de salaire de base.

La ville morte à Shabunda/ centre s’est passé sans casses majeures, sous la surveillance de la police. Les policiers ont encadré les agents de l’Etat et enseignants en grève dans les rues de Shabunda centre comme  à l’aérodrome. «Ceci prouve la qualité légale de la revendication», a  indiqué le président de la société civile locale.

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