La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) met tout en œuvre pour assurer la sécurité des populations du Nord-Kivu, a affirmé dimanche 4 août le chef de bureau intérimaire de cette organisation à Goma, Axel Queval. Il réagissait aux revendications de la société civile et de la population de cette province, d’étendre la zone de sécurité sur toute la région, et spécialement aux territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Jeudi 31 juillet, la Monusco a imposé une zone de sécurité longue d’une vingtaine de kilomètres autour de l’axe Goma-Sake. Cette délimination n’a pas enchanté les populations des territoires de Rutshuru et Nyiragongo qui ont menacé, samedi 3 août, de se prendre en charge, si la traque du M23 ne commençait pas «dans un bref délai».
Face à ces revendications, Axel Queval a expliqué que « la première étape, est de sécuriser Goma, Sake et toute la région ».
« Nous considérons qu’une attaque contre la zone sécurisée sera considérée comme quelque chose d’extrêmement grave et qui nécessitera une riposte de notre part », a-t-il déclaré.
Le chef de bureau intérimaire de la Mousco à Goma a reconnu que « les habitants du Nord-Kivu sont fatigués de cette guerre ».
« Et ça alors je le comprends parfaitement. Pour eux, le mieux est qu’elle [guerre] se termine le plus tôt, c’est aussi le mieux pour nous. Si on veut se débarrasser de ces groupes armés, ce qui est notre objectif à tous, on doit bien se préparer. Ça sera quelque chose qui se fera par étape », a souligné Axel Quaval.
Il a rappelé que l’objectif de la Mission est de mettre fin au règne des groupes armés, demandant à la population de ne pas s’attaquer à la Monusco, parce que ce sera lui empêcher de faire son travail.
« Si on veut que la Monusco travaille mieux, il ne faut pas casser son matériel. Il est évident que ça ne profitera qu’aux groupes armés. Plus on casse, plus on brûle les voitures de la Monusco, plus ça sera difficile. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire », a poursuivi Axel Queval.
Des jeunes de Goma, avaient manifesté vendredi 2 août pour demander l’élargissement de la zone de sécurité de la Monusco. Dans leur manifestation, ils avaient cassé et brûlé certains biens de la Mission.
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