Nord-Kivu: «Ce qui se passe à Goma et Sake est une première étape», affirme le général Santos Cruz

Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santa Cruz, chef d’Etat-major des forces armées de la Monusco (Juin 2013)

Le commandant de la force de la Monusco, général Alberto Dos Santos Cruz, indique que la mesure de sécuriser la zone Goma-Sake et ses environs, vise à  protéger plus d’un millions de populations civiles, parmi lesquelles des déplacés. Dans un point de presse tenu jeudi 1er aout à Goma à quelques heures de la fin de l’ultimatum lancé aux détenteurs d’armes, il a affirmé que cette mesure permet aux groupes armés et à ceux qui détiendraient des armes de les déposer aux points de ramassage, et contribue ainsi à ramener la sécurité au Nord-Kivu.

«Ceci ne constitue qu’une première étape. Chaque zone a des réalités qui lui sont propres. Nous allons nous adapter à la situation du terrain. C’est nous qui prenons l’initiative de ce que nous allons faire et le mode d’action que nous allons utiliser », a expliqué le général Alberto Dos Santos Cruz.

Il a également souligné que les Congolais sont fatigués de la guerre et qu’ils veulent la paix.

Selon lui, la force de la Monusco travaillera en fonction de l’étude de l’environnement qu’elle aura menée dans chaque zone.

Le commandant de la force de la Monusco  dit avoir besoin de sécuriser la ville de Goma et ses environs pour sa position stratégique.

Le général Alberto Dos Santos Cruz s’est exprimé à quelques heures de la fin de l’ultimatum accordé à tout détenteur d’arme se trouvant dans la zone de sécurité de pouvoir la rendre.

Cet ultimatum expire en principe ce jeudi à 16 heures locales.

Le gouvernement congolais a salué cette mesure de la Monusco. «Cet ultimatum de la Monusco a le total soutien du gouvernement de la RDC parce qu’il s’inscrit dans le droit fil des recommandations faites à la Monusco par la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

De leur côté, les rebelles du M23 affirment ne pas être concernés par l’ultimatum lancé par la Monusco. «Nous considérons que cette mesure ne nous concerne pas car nous ne sommes ni à Goma, ni sur l’axe Goma-Sake», a déclaré Bertrand Bisimwa, président de la rébellion qui avait occupé la capitale provinciale du Nord-Kivu fin novembre 2012, avant de s’en retirer sous la pression internationale.

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