La question du fond et de la forme des concertations nationales appelées par le président Kabila divise la majorité et l’opposition. Cette dernière estime que l’agenda de ce forum aussi doit faire l’objet d’une concertation. Mercredi 3 juillet, l’opposant Vital Kamerhe a estimé que la question de la légitimité des dirigeants actuels de la RDC devrait faire partie de ces discussions.
«Il aurait fallu que le président de la République parle avec les principaux groupes politiques ou personnalités politiques. Sur le fond, on n’a pas respecté toutes les matières», fait remarquer Vital Kamerhe leader de l’Union pour la nation congolaise.
Il insiste sur la question de la légitimité des dirigeants actuels du pays
«Nous avons des questions spécifiques qui nous divisent au niveau du pays. Il s’agit de la question de la légitimité. Nous disons non. Et nous avons mis en garde le président de la République et sa famille politique contre toute tentative de modification de la constitution. Touche pas à ma constitution», affirme Vital Kamerhe arrivé en en troisième position à la présidentielle de novembre 2011.
Certains partis de l’opposition contestent la réélection de Joseph Kabila en novembre 2011, estimant que le scrutin était entaché de «fraudes et d’irrégularités».
Le porte-parole du gouvernement Lambert indique pour sa part que l’agenda des concertations est déjà bien défini par le chef de l’État.
«Les institutions du pays sont légitimes et il n’est plus question d’en parler», soutient-il. En revanche, il est d’avis que l’approche de l’opposition est contradictoire.
«Il n’est plus question pour l’instant de savoir comment on va organiser les concertations. Le président les avait annoncées le 15 décembre 2012. Il a pris presque six mois pour consulter toutes les couches socioprofessionnelles y compris ceux qui sont montés au créneau pour critiquer son initiative, et qui avaient tous appelé avec insistance le Président à prendre cette initiative allant jusqu’à le soupçonner d’avoir fait simplement un effet d’annonce. Donc, il y a quelques contradictions dans cette attitude».
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