Treize ONG congolaises et internationales plaident pour que la Brigade d’intervention de l’Onu chargée de combattre les milices et groupes rebelles dans l’est de la RDC, considère comme une priorité la protection des enfants enrôlés dans ces groupes armés. Dans un communiqué conjoint publié mardi 18 juin à Goma (Nord-Kivu), ces ONG, dont Child Soldiers International, demande qu’avant tout déploiement, les troupes de la Brigade d’intervention et leurs alliés des FARDC soient rigoureusement formés en matière de droits et protection de l’enfant.
Isabelle Guitard, responsable du programme Afrique au sein de l’ONG Enfant soldat International estime que «la Brigade doit intervenir en priorité auprès des groupes armés qui utilisent des enfants, ou qui sont soupçonnés de le faire, afin de les en séparer le plus rapidement possible, mais aussi d’arrêter les personnes qui sont responsables de ce recrutement».
Pour les organisations qui font ce plaidoyer, il s’agit de prévenir l’utilisation d’enfants par les forces négatives, dont la rébellion du M23, lors de ces opérations d’imposition de la paix à l’Est de la RDC.
La Monusco avait accusé le M23 de tenter de recruter cinquante-trois enfants en juin dernier, ce que ce groupe rebelle avait nié.
«Nous pensons que la brigade, mais aussi ses alliés, devraient être préparés pour ce travail et non seulement formés en protection de l’enfant et en droit de l’enfant, mais les troupes qui la constituent devraient également recevoir des instructions claires sur la séparation des enfants des groupes armés qu’ils pourraient rencontrer lors des combats», a-t-elle affirmé.
Enfin, les ONG signataires de ce communiqué rappellent que ces nouveaux efforts de pacification ne doivent en aucun cas conduire à l’intégration des groupes armés dans les FARDC sans, au préalable, une vérification rigoureuse des éléments qui constituent ces groupes, afin d’en démobiliser les enfants.
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