Le Mouvement du 23 mars nie avoir tenté d’enrôler cinquante-trois enfants dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. « Ces enfants ont leur place dans leurs familles et à l’école », a indiqué mardi 11 juin le M23 dans un communiqué. Lundi dernier, la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) redoutait que ces enfants soient recrutés dans les rangs des rebelles.
La Monusco avait indiqué, dans un communiqué de presse, que ces 53 enfants faisaient partie d’un groupe d’au moins 70 qui auraient été recrutés par le M23, dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru. Ils s’étaient échappés lors d’affrontements entre les factions de Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, en février dernier. Mais le M23 les recherchait pour les enrôler de nouveau en son sein, menaçant les chefs locaux du territoire de Nyiragongo.
Face à ces accusations, le M23 se dit profondément inquiet du contenu de ce document, et invite la Monusco « à faire œuvre utile en volant au secours des personnes qui font actuellement les frais des services secrets du gouvernement de Kinshasa dans la ville de Goma, en lieu et place des propos diffamatoires et des procès d’intention en son encontre pour des faits qui n’existent pas ».
Le M23 souligne que dans sa philosophie politique ainsi que ses pratiques, son armée, sa police et son administration ne sont exclusivement réservées qu’aux adultes volontaires.
Par ailleurs, le mouvement rebelle se dit disposé à offrir sa collaboration à la Monusco, au cas où elle en aurait besoin, pour garantir la sécurité de ces enfants, soulignant que la Mission des Nations unies est seule à connaître leur identité et leur localisation.
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