L’hôpital général de la Rive, le tout premier hôpital construit dans la ville de Kinshasa, il y a 96 ans, connait des difficultés d’ordre financier. Selon son médecin directeur, Dr Mazez Kabey, les malades rechignent à fréquenter cette ancienne léproserie qui traite désormais aussi bien les autres maladies que la lèpre. Sa situation, en face du site présidentiel du Mont-Ngaliema gardé par des éléments de la Garde présidentielle (GR), décourage aussi sa fréquentation par la population.
Comme son nom l’indique, l’hôpital général de la Rive est situé au bord du fleuve Congo, dans la commune de Ngaliema.
Sa renommée d’hôpital réservé aux lépreux et l’omniprésence, dans ses alentours, d’hommes en uniforme qui sécurisent le site présidentiel du Mont-Ngaliema et la frontière avec le Congo Brazzaville effraie la population.
Pourtant, selon le Dr Mazez Kabey, l’hôpital de la Rive propose plusieurs autres services, dont la chirurgie, la médecine interne, la pédiatrie et la dermatologie.
«Nous avons une unité de prise en charge lèpre-tuberculose,et la prise en charge de kinésithérapie. Nous réparons les malformations, pas seulement aux lépreux, mais aussi à toute personne qui a un problème de malformation au niveau des mains et des pieds», a-t-il déclaré.
Le médecin directeur assure que cet hôpital, créé en 1917, est devenu depuis des années un hôpital de référence, et n’est plus destiné aux seuls lépreux. Il assure, en outre, qu’il n’y a aucun risque de contagion de lèpre pour les malades fréquentant cette institution.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Katanga: peu de malades se rendent à l’hôpital général de référence de Mbulula