Force neutre: la CIRGL accepte de restituer à la RDC 19,4 millions USD

Ntumba Lwaba, secrétaire exécutif de la CIRGL (archives)

A la demande du gouvernement congolais, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) va restituer à la RDC le fonds qu’elle avait mis à sa disposition pour le déploiement de la force internationale neutre. Mais sur les 20 millions USD perçus, plus de 500 000 ont été déjà utilisés, a expliqué, ce mardi 4 juin, le secrétaire exécutif de la CIRGL, Ntumba Lwaba.

Lors d’une intervention sur Radio Okapi, Ntumba Lwaba a assuré que le processus de restitution est déjà enclenché:

Sur ces 20 millions, 500 000 dollars ont été utilisés dans les études et les actions préalables au déploiement au niveau de la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe); 20 000 dollars ont été utilisés dans des réunions sécuritaires communes CIRGL – SADC. Il y a plus de 19,4 millions. Ce montant a été bien géré. Mais je peux vous dire qu’à la demande du gouvernement de la RDC, nous sommes dans un processus de restitution.”

L’argent a été remis par voie bancaire, il sera aussi restitué par voie bancaire mais “avec une correspondance appropriée parce que c’est de l’argent qui est entré dans un fonds régional “, a-t-il poursuivi.

Il a indiqué qu’il restituerait ce fonds “ de façon tout a fait officielle”, en informant le président en exercice de la CIRGL, Denis Sassou Ngouesso, de même que le président de la RDC, Joseph Kabila. “Tout se fera dans la transparence et dans la traçabilité”, a assuré Ntumba Lwaba.

Au total, Kinshasa avait remis à la CIRGL, fin 2012, 20 millions de dollars américains pour la mise en place de la force internationale neutre. Celle-ci avait été préconisée par les dirigeants des onze pays de la CIRGL en marge d’un sommet de l’Union africaine (UA) dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba mi-juillet 2012.

Mais, après plusieurs rencontres diplomatiques, ce concept a évolué jusqu’à l’adoption, le 28 mars dernier, de la résolution 2098  du Conseil de sécurité des Nations unies créant la brigade d’intervention de la Monusco. Etant donné que la mise ne place de cette brigade est financée par les Nations unies, la RDC exige que ses 20 millions USD lui soient restitués par la CIRGL.