RDC: la SADC prête à soutenir la mise en place de la force internationale neutre

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, les forces spéciales jordaniennes sécurisent le périmètre de déploiement après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui occasionné la fuite de la population en Ouganda voisin malgré le déploiement des casques bleus- Ph. Sylvain Liechtin

Les pays membres de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (Sadc) se disent disposés à contribuer à la mise en place de la force internationale neutre à déployer à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Ils l’ont affirmé, samedi 8 décembre, à l’issue du sommet extraordinaire tenu, durant deux jours, à Dar Es Salaam, en Tanzanie.

L’Union africaine et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) tentent, depuis des mois, de mettre sur pied cette force.

La mission de la force internationale neutre sera de combattre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC dont le M23 qui s’est emparé, le 20 novembre dernier, de la ville de Goma avant d’accepter de la quitter le 1er décembre, selon l’Agence angolaise de presse (Angop).

Le président tanzanien, Jakaya Kikwete, assure que la force d’appui de la Sadc serait «activée» au plus tard le 14 décembre, en prévision de son futur déploiement en RDC alors que l’échéance n’est pas fixée.

Selon le communiqué final du sommet de Dar-es Salam, la Tanzanie accepte de mettre un bataillon à la disposition de la Force internationale neutre tandis que l’Afrique du Sud s’engage à apporter un appui logistique.

Les participants au sommet de la SADC ont par ailleurs exhorté les Nations unies à modifier le mandat de la Monusco, en vue de combattre véritablement les groupes rebelles.

Fin octobre, les ministres de Défense des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) avaient adopté, à Goma, le plan d’opérationnalisation de la force internationale neutre qui doit être déployée à la frontière entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés.

Ce plan avait été préparé par les vingt-deux experts militaires de la sous-région chargés d’évaluer la capacité des groupes armés étrangers et nationaux actifs dans l’Est de la RDC. Cette force devrait être constituée de quatre mille hommes mais son financement et la provenance des troupes ne sont toujours pas définis.

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