La vie n’a pas encore repris son cours normal à Pinga, en territoire de Walikale (Nord-Kivu) depuis les affrontements survenus il y a un mois entre miliciens de Sheka et ceux de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).
La société civile de Walikale affirme que les boutiques, marchés et les écoles ne fonctionnent pas à Pinga où la plupart de maisons ont été pillées par ces deux milices.
Des accrochages entre les combattants de Sheka en majorité Nyanga et ceux de l’APCLS de la tribu Hunde a créé la psychose entre les populations de ces deux communautés voisines.
Par crainte des représailles, les populations de ces deux ethnies ne se côtoient plus et elles ne peuvent pas non plus se ravitailler en vivres et autres produits de première nécessité en dehors de leurs propres localités.
Cette situation sécuritaire volatile inquiète au plus haut niveau les notables de Walikale qui exigent une implication des autorités pour éviter un nouveau bain de sang.
La société civile de Pinga craint une probable reprise des hostilités entre ces deux milices. Ce qui pourrait, selon elle, dégénérer en un conflit entre les Hunde de Masisi et les Nyanga du territoire de Walikalé.
Le bilan de ces affrontements avait fait plus de quarante cinq morts et plusieurs villages vidés de leurs habitants. La société civile locale qui confirme ce bilan indique par ailleurs que d’autres corps auraient été jetés dans la rivière Mwesso.
La localité de Pinga, sous occupation de Sheka, est à cheval entre le territoire de Walikale et celui de Masisi.
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