Equateur: des candidats gouverneurs veulent renforcer la cohésion entre institutions

Une vue du centre ville de Mbandaka dans la province de l’Equateur (RDC) .

Douze candidats à l’élection du gouverneur de l’Équateur ont défilé, lundi 3 juin à Mbandaka, devant l’assemblée provinciale et en présence de nombreux badauds et sympathisants venus les soutenir. La plupart d’entre eux ont promis de renforcer la réconciliation et la cohésion des institutions politiques de cette province. L’Équateur a connu une longue crise en 2012 et 2013 entre le précédent gouverneur Jean-Claude Baende et l’assemblée provinciale.

La réconciliation et la cohésion des institutions politiques sont revenues dans plusieurs discours de cette campagne, qui intervient après une crise persistante entre l’ancien gouverneur et l’Assemblée provinciale. Celle-ci a été par ailleurs longtemps paralysée par l’existence de deux bureaux en son sein.

L’administration de proximité, l’eau, l’électricité, la mécanisation de l’agriculture et de la pêche, la construction des routes ont également figuré parmi les thèmes de campagne des candidats gouverneurs. Face à la pauvreté de la population et au délabrement actuel des infrastructures de la province, plusieurs candidats ont promis «d’améliorer le leadership et d’œuvrer pour la bonne gouvernance».

Le secrétariat exécutif provincial de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), qui a assuré la police de la campagne, a accordé 20 minutes à chaque candidat pour présenter son programme . Pour la première journée, douze candidats se sont livrés à cet exercice.

Par ordre alphabétique, Adambu Lomalisa Sébastien a été le premier à passer devant les élus provinciaux. D’autres l’ont suivi; notamment Bolenge Gabriel, Busa Jean-Lucien, Bumba Antoine-Roger, Ingele Ifoto Jean-Marie, Koyagialo Louis Alphonse Daniel.

Après la séance, certains députés ont dit avoir noté une similitude des projets de société. Mais ils se sont engagés à jeter leur dévolu sur «le candidat qui rencontre réellement l’assentiment du souverain primaire».

La première journée s’est achevée en toute quiétude sous la surveillance de la police. La campagne à l’élection du gouverneur à l’hémicycle devrait s’achever mardi 4 juin à 10 heures locales avec les treize autres candidats.

Peu avant le début de la campagne, le président de l’assemblée provinciale de l’Équateur, Jean-Gontran Ibambe, avait invité les candidats à la convivialité et à la cohésion «en vue de permettre à la population de bien connaitre ses prochains dirigeants».

Il avait interdit à cet effet des débats contradictoires et des questions à l’endroit des candidats gouverneurs, promettant d’organiser ce scrutin en toute neutralité.

«Pour éviter les dérapages, aucun candidat ne peut passer à la radio, ni à la télévision pour battre campagne», a prévenu dimanche 2 juin à Mbandaka, le secrétaire exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jean-Paul Egdondu lors d’une réunion avec les candidats gouverneurs.

Dimanche, la Commission diocésaine justice et paix de Mbandaka-Bikoro avait demandé aux candidats, aux députés provinciaux et à la population de s’investir pour que cette élection se déroule dans un climat apaisé.

Elle avait également exhorté les députés provinciaux «à prendre conscience de la responsabilité qui est la leur et de rechercher les intérêts et le bien-être des équatoriens, l’unique motivation de leur choix».

La Commission diocésaine Justice et paix de Mbandaka-Bikoro avait pour sa part invité les fidèles à prier pour que ce scrutin se déroule dans le calme. Cette élection devrait permettre de connaitre le successeur de Jean-Claude Baende, démis de ses fonctions, le 15 mars dernier, par le président Joseph Kabila après une longue crise persistante entre lui et l’Assemblée provinciale.

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