RDC: 19 ONG demandent à Ban Ki-Moon de veiller à l’efficacité de la brigade d’intervention

Des militaires tanzaniens de la Brigade d’intervention de la Monusco lors de leur arrivée à Goma (Photo Clara Padovan)

Dix-neuf ONG internationales œuvrant  en RDC se disent préoccupées par la persistance des violences dans l’Est de ce pays. Dans une lettre ouverte adressée le 23 mai dernier au secrétaire général des Nations unies lors de son séjour en RDC, elles demandent à Ban Ki-Moon de veiller à l’efficacité de la brigade d’intervention de la Monusco chargée de neutraliser les groupes armés qui insécurisent l’Est du pays.

En cas de dysfonctionnement de cette force, indiquent ces ONG, le secrétaire général des Nations unies devrait la suspendre.

« C’est tout simplement une façon d’attirer l’attention de Ban Ki-Moon sur le fait que la brigade doit être jugée sur base de ses réalisations et de son efficacité », explique Maria Lange, directrice nationale de l’ONG International Alert, l’une des signataires de la lettre.

Pour ces organisations, Ban Ki-Moon devrait également envisager la suspension de la brigade d’intervention si le gouvernement congolais ne faisait pas de « progrès suffisants » dans la mise en œuvre de l’accord-cadre de paix sur la RDC signé le 24 février dernier à Addis-Abeba.

Maria Lange indique cependant que l’espoir de ces ONG « aussi bien que celui de tous les Congolais est que cette brigade peut contribuer à trouver une solution à l’insécurité ».

Les dix-neuf ONG estiment qu’un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants des groupes armés doit être enclenché une fois que la brigade sera opérationnelle. A en croire le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, cette force qui sera composée de 3069 soldats devrait être opérationnelle mi-juillet.

Dans leur lettre ouverte, ces organisations appellent les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à respecter leurs engagements et à mettre en place « des mécanismes solides de responsabilisation et à s’attaquer aux causes profondes des cycles récurrents de violence dans l’est de la RDC ».

L’accord d’Addis-Abeba a été signé par onze pays africains sous l’égide des Nations unies. Il est censé restaurer la paix dans l’Est de la RDC. Ses signataires se sont notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés qui insécurisent cette partie du continent.

Vous pouvez lire cette lettre ouverte en cliquant ici.

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