Les transporteurs décrient la multiplicité de taxes sur la route nationale n°4

Embouteillage causé par des camions remorques stationnés devant la Minoterie de Kinshasa (Minokin) le 01/04/2013 attendant leurs déchargements. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les transporteurs routiers dénoncent la multiplicité des taxes sur la route nationale numéro 4 reliant la Province Orientale au Nord-Kivu. Dans un mémorandum adressé mardi 7 mai aux gouverneurs de ces deux provinces, Le président des transporteurs, Modeste Pilipili annonce qu’à dater de ce mardi si les barrières ne sont pas supprimées, une grève sera décrétée dans quinze jours.

Plus de vingt-cinq barrières sont érigées sur la route nationale numéro 4 allant de Kisangani vers Goma en passant par Bafwasende, Niania, Bunia, Beni et Butembo.

Les soixante transporteurs signataires du mémo dénoncent les tracasseries des services étatiques mais aussi les taxes illégales qui leur sont imposées. Ils ont annexé à ce document les preuves de paiement des taxes.

Les taxes vont de 5 à 20 dollars américains par véhicule pour chaque service et à chaque barrière.
Parmi les services qui sont représentés aux barrières, on compte la Police de circulation routière (PCR), l’Office congolais de contrôle (OCC), l’Agence nationale de renseignement (ANR), la Direction générale de migration (DGM), les Forces armées de la RDC (FARDC), les services provinciaux des transports et voies de communication, la Police des frontières, les services de tourisme et la Direction générale des douanes et accises (DGDA).

D’autres frais sont perçus par la Fédération des entreprises du Congo (Fec) et l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).

L’un des points ou les tracasseries sont le plus ressenties par les transporteurs est la cité de Luna à l’entrée de la Province Orientale.

Les transporteurs demandent la suppression de ces barrières afin de faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises entre les deux provinces.

Le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa a demandé aux différents services de lever les barrières lundi 6 mai mais la situation n’a pas encore changé sur terrain.

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