Les enseignants n’ont pas travaillé lundi 6 mai dans les écoles catholiques du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Ils protestaient contre l’enlèvement de Gratien Bahati, conseiller principal des établissements scolaires de ce territoire, à en croire plusieurs chefs d’établissements. Les ravisseurs du conseiller principal auraient exigé une rançon de 20 000 dollars américains pour le libérer. Le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas D’Acquin Muiti, attribue cet enlèvement aux rebelles du M23. De son coté, l’administrateur du territoire, récemment nommé par le M23, accuse une autre milice, la Force de défense des intérêts du peuple Congolais (FDIPC).
Des témoins affirment que Gratien Bahati a été enlevé dimanche par les rebelles du M23. La société civile du Nord-Kivu a confirmé cette information, dénonçant un acte de terrorisme.
«Nous appelons la communauté internationale de continuer à mettre sur le dos du M23 tous les actes de barbarie et de terrorisme qui se déroulent dans la province» a déclaré Thomas D’Acquin Muiti.
Selon lui, cette prise en otage n’est pas un cas isolé. La société civile de cette province avait également attribué au M23 l’enlèvement du directeur technique de la Centrale hydroélectrique qui alimente la cité de Rutshuru. D’autres sources avaient ensuite fait état de la libération du directeur après le paiement d’une rançon de 3 000 dollars américains.
Le nouvel administrateur M23 du territoire de Rutshuru, de son coté, soutient que l’enlèvement du conseiller principal des établissements scolaires a été organisé par les miliciens de la Force de défense des intérêts du peuple Congolais (FDIPC).
Mais le porte-parole de cette milice, Jackson Haburenye, rejette cette accusation, indiquant que la prise d’otage est intervenue dans une zone entièrement contrôlée par le M23. Il a ajouté que l’otage a été emporté vers Bitumbi, une autre zone sous contrôle du M23.
Lire aussi sur radiookapi.net: