Nord-Kivu: le M23 nomme de nouveaux administrateurs à Nyiragongo et Rutshuru

Territoire de Rutshuru au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo

Le Mouvement du 23 mars a nommé de nouveaux administrateurs à la tête des territoires de Nyiragongo et Rutchuru. Selon la décision rendue public mercredi 1er le territoire de Nyiragongo sera administré par Gaspard Karemera. Il sera secondé par Daniel Manganzini et Janvier Rwagati, respectivement chargés des finances et des questions politiques. A Rutshuru, Pascal Azamukunda Rubumba est désigné administrateur, en remplacement de Benjamin Mbonimpa à la tête de ce territoire, qui est placé au secrétariat exécutif du M23.

Le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, qualifie ces nominations de provocation.

« Nous dénonçons ces nouvelles nominations du M23 qui ne font que renforcer une administration parallèle en province du Nord-Kivu. Et par cet acte nous réalisons que le M23 est en train de cracher sur les efforts de pacification et témoigne de sa détermination de balkaniser et de déstabiliser cette province », a déclaré Omar Kavota.

Selon lui, le fait que le mouvement rebelle continuer à renforcer ses positions fait croire que ces territoires sont des pays qu’il administre.

« C’est pourquoi, nous voudrions prendre à témoin, madame Robinson l’envoyée spéciale de l’ONU dans cette région, parce que nous pensons qu’il s’agit là, d’un acte de provocation que le M23 est entrain de réaliser. Et nous appelons la CIRGL, les Nations Unies et le gouvernement congolais à ne pas rester indifférents face à cet acte de provocation », a interpellé Omar Kavota.

Au mois de janvier 2013, des ONG locales avaient accusé le M23 « d’étendre son emprise dans sa zone », malgré l’arrêt des combats avec l’armée et la tenue de pourparlers de Kampala. Ces négociations ont débuté le 9 décembre 2012 et n’a pas encore abouti à un consensus entre les deux parties.

Le M23 contrôle une partie du territoire de Rutshuru depuis leur création en avril 2012. Ils son accusés d’y percevoir des taxes et, selon de récentes accusations de la société civile, ils nomment des chefs pro-M23 à la place des chefs traditionnels légaux qui ont pour certains fui avec l’arrivée des rebelles.

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