Journée de la presse : l’ONG Acaj demande la dépénalisation des délits de presse

Des journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) demande au gouvernement de faire adopter une loi dépénalisant les délits de presse dans le meilleur délai. Le président de cette ONG, Me Georges Kapiamba l’a déclaré vendredi 3 mai à Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Il a ajouté que « la Justice ne doit plus servir d’instrument de musellement de la liberté de presse ».

L’Acaj estime que le Gouvernement congolais doit faire tout ce qui est en son pouvoir afin que les journalistes accomplissent leur travail sans entrave ni crainte. En effet, cette liberté est déjà garantie par des instruments juridiques, mais leurs mises en pratique laissent encore à désirer, selon le président de cette ONG :

« Il se fait que dans la pratique le journaliste sont butés à beaucoup d’entrave. Nous avons insisté pour qu’une loi dépénalisant le délit de presse puisse être inscrite dans les priorités du gouvernement de sorte que le journaliste n’aille plus en prison pour avoir commis des petites erreurs dans l’exercice de ses fonctions mais qu’il soit mis à la disposition des structures appropriées disciplinaires pour qu’il engage sa responsabilité à ce niveau-là ».

L’Acaj dénonce régulièrement ce qu’elle estime être des violations à la liberté de la presse. C’est le cas du communiqué que l’ONG a signé le 13 février avec d’autres ONG pour exiger la libération du journaliste Joachim Diana Gikupa, directeur du journal « La Colombe », arrêté le 31 décembre pour imputation dommageable.

Il avait ete libéré le 4 mars après 20 jours de détention à la prison de Makala en exécution d’un jugement rendu le 31 décembre 2012 par le tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe. Ce jugement le condamnait à six mois de prison et au paiement d’une amende de 20. 000 dollars américains pour « imputations dommageables » à l’endroit d’une firme chinoise installée à Kinshasa.

La République démocratique du Congo (RDC) occupe la 142e place sur 179 pays au classement mondial des pays les plus respectueux de la liberté de la presse, selon un nouveau rapport publié le 31 janvier dernier par Reporters sans frontieres (RSF).

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