Kinshasa : les organisations des médias exigent la libération du journaliste Diana Gikupa

Diana Gikupa, Directeur de rédaction au quotidien.

Les organisations professionnelles des médias se mobilisent pour exiger la libération du journaliste Joachim Diana Gikupa, directeur du journal « La Colombe », arrêté le 31 décembre pour imputation dommageable.  L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Journaliste en danger (Jed), Freedom for journalist (FFJ) et l’Association des juristes (Acaj) se sont exprimés chacune à travers un communiqué. Pour ces associations, cette arrestation constitue un méfait qui met à mal le travail des  journalistes et des défenseurs des droits de l’homme.

Dans un communique de presse transmis à Radio Okapi jeudi 14 février, L’UNPC a fait remarqué que “Les journalistes et défenseurs de droits de l’homme sont pourchassés, assassinés ou arrêtés sans autre forme de procès. L’UNPC s’est dite choquée par ces pratiques qui prennent de plus en plus racine en RDC, selon elle. L’UNPC appelle le pouvoir judiciaire à corriger ce qu’elle qualifie d’erreur. Elle note aussi que cette arrestation va à l’encontre de l’option de la dépénalisation du délit de presse pourtant appliquée ailleurs.

Dans son communiqué publié mercredi 13 février , Jed estime, de son coté, que la double sanction infligée à Diana Gikupa – six mois d’emprisonnement et 20 000 dollars américains d’amende pour imputation dommageables  à l’endroit d’une firme chinoise installée à Kinshasa – est largement disproportionnée.

JED indique que cette peine contredit totalement la volonté politique du gouvernement, telle qu’exprimée par le Premier ministre Matata Ponyo dans son programme d’action. Il y annonçait la dépénalisation des délits de presse auxquels ne seraient appliquées que des peines d’amendes.

Freedom for journalist (FFJ) pour sa part, juge déplorable qu’un journaliste soit arrêté, alors qu’il n’a fait que son travail qui consite à informer l’opinion.

Joachim Diana, directeur de « La Colombe », un journal paraissant à Kinshasa,  a été arrêté et incarcéré à la prison de Makala en exécution d’un jugement rendu le 31 décembre 2012 par le tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe. Ce jugement le condamnait à six mois de prison et au paiement d’une amende de 20. 000 dollars américains  pour « imputations dommageables »  à l’endroit d’une firme chinoise installée à Kinshasa.

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