Nord-Kivu: les députés provinciaux appelés à s’impliquer dans la mobilisation des fonds pour la santé

Femmes victimes de viol à Goma/RDCongo, 27 April 2006. AFP PHOTO/JOSE CENDON

Le médecin inspecteur provincial du Nord-Kivu, Dr Dominique Baabo, a sollicité, vendredi 19 avril, l’implication des députés provinciaux dans la mobilisation des ressources financières pour le secteur de la santé dans cette province. Ce secteur, selon lui, connaît beaucoup de problèmes liés à l’insécurité entretenue par l’activisme des groupes armés. Cet appel intervient en prélude à la célébration de la 3e semaine africaine de vaccination, le 22 avril.

Le plaidoyer fait par le médecin inspecteur provincial à l’assemblée provinciale visait à impliquer les élus, d’une part, dans la mobilisation des ressources pour le secteur de la santé, et d’autre part, dans la sensibilisation et la mobilisation des ressources supplémentaires en faveur de la vaccination.

«Nous avons sollicité auprès de députés un financement, qui s’élève autour de 137 000 dollars américains, essentiellement pour la chaine de froid [...] et pour le transport des instants : vaccins et tout le matériel utilisé pour la vaccination», a précisé Dr Dominique Baabo.

Il a, cependant, déploré que des fonds programmés par l’exécutif provincial, l’année dernière, n’eussent pas été décaissés au profit du secteur de la santé. Dr Dominique Baabo a voulu attirer l’attention des élus:

«Nous avons estimé qu’ils (députés provinciaux) soient non seulement informés de difficultés que nous avons, mais qu’ils [sachent] aussi qu’il y a [maintenant] des ressources proposées par le gouvernement [provincial] pour que –  lors de l’analyse du budget – ils n’oublient pas que dans le secteur de la santé il y a encore beaucoup de besoins  et que ces ressources promises par le gouvernement sont les bienvenues

Le gouvernement provincial a retenu pour son budget 2013, 7 million de dollars pour le secteur de la santé.

Parmi les problèmes que connaît ce secteur figure la vaccination de routine, qui n’a pas pu être effectuée par le Programme élargi de vaccination (Pev) dans certaines parties de la province, à cause de l’insécurité. A cela s’ajoute, la reconstruction des infrastructures sanitaires détruites lors des affrontements armés qui sont récurrents dans cette province en proie à des groupes armés tant nationaux qu’étrangers.

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